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Ayden Q. Campbell
Ayden Q. Campbell
Campbell Ayden Quartz
ft. Isaac Foster de Angel of Death

Âge : 25 ans
Orientation sexuelle : Bisexuelle

Groupe : Ombre
Alignement : Neutre
Arme de base : Dague

Royaume de départ : Temnota
Lieu d'habitation: Orse

Métier : Chasseur de trésors
Caractère


T’étais mignon petit. Tout sourire et à t’extasier devant chaque petit truc. Poli, tu disais s’il te plait et merci. Tu jouais au petit enfant sage, à l’élève modèle. Un peu comme tous les gamins quoi. Aujourd’hui tu n’as pas tant changé que ça. Enfin, tu es peut-être plus rude non ? Quand tu veux quelque chose, tu te sers avec ou sans consentement. De la nourriture, des bijoux, des armes, des trésors. Rien à faire de à qui cela pouvait appartenir. Quand tu veux quelque chose, tu l’as. Si on te dit non, ta as la fâcheuse manie de revenir plus tard avec ton pouvoir et de récupérer ce bien, ton bien. Ce que ce pouvoir est pratique. Tu t’en servais aussi pour sécher certains cours que tu n’aimais pas ou quand la tête du professeur te revenait pas. C’est peut-être à cause de cela que ton parlé n’est pas aussi éloquent et riche que la plupart des personnes de Temnota. Les mots sont mâchés et tu jures assez facilement. Tout le temps en fait. Avec le corps que tu as, tu es la parfaite caricature d’un voyou de seconde zone. Mais t’es pas un mauvais bougre Ayden. Tu aides les gens en difficultés enfin, quand tu en as envie.

Les personnes ont tendance à te juger avec ce premier aspect de ta personnalité. Rajoute à cela que la plupart sont des cons et qu’ils s’arrêtent à ton physique et tu as la recette parfaite de la solitude. Depuis que tu as été sévèrement brûlé, tout entourage se vide de plus en plus. Et ça te fait mal Ayden. Pas spécialement parce que tu n’as plus d’ami, ça c’est juste des idiots qui passent à côté de ton extraordinaire personne. Ça te fait mal parce que tu as besoin d’interaction pour pouvoir vivre. La joie d’être un Ombre… C’est à cause d’eux si tu te retrouves parfois à effrayer les gens la nuit en apparaissant et disparaissant comme un revenant. Leurs visages deviennent livides et ils s’enfuient à toute jambe. C’est le pied pour toi ! Les émotions fortes sont souvent les plus délicieuses. Tu piges pas trop comment ça marche, mais tu retrouves de l’énergie en faisant ça. Alors quand tu es un peu à plat tu t’amuses souvent à jouer les fantômes. Ce n’est d’ailleurs pas impossible que certaines rumeurs parlent de toi sans le savoir en fait. Surprendre les gens te met de bonne humeur et tu as l’impression de redevenir un gosse. Tu sais, quand les enfants s’amusent à faire des farces pour avoir un peu d’attention ? Et bien là c’est la même chose.

Quelque part, tu es resté un gosse en fait. Tu es franc sur beaucoup de choses, sans filtre si on peut dire, mais dès qu’il faut parler de ta personne ou d’émotion… il n’y a plus personne ! Parler à une tombe serait aussi intéressant. De la timidité ? Au fond, peut-être un peu. On t’a si longtemps ignoré que tu ne sais plus trop comment aborder ce genre de thème avec les autres, ni comment y répondre. Par contre parler du reste, de la pluie et du beau temps, de ce qu’on a envie de manger, aucun problème. On ne peut presque pas t’arrêter ! Par contre, tu ne sais pas si c’est dû au peu d’interaction que tu as avec les autres ou si c’est juste que tu es une pipelette. C’est peut-être juste que tu es resté un grand gamin Ayden. Un gamin qui adore parler de tout et n’importe quoi tant qu’il peut parler avec quelqu’un. Et ce serait encore mieux si c’était avec un ami ! Ce n’est pas comme si tu n’en avais jamais eu. Tu as été à l’académie Mindok. Tu as forcément dû te faire des amis, des ennemis aussi, mais voilà le temps à passé. Tu as grandi et eux aussi. Les chemins vous séparent et tu n’as pas eu la chance de rencontrer d’autre personne qui soit capable de voir au-delà des apparences.

À t’entendre, tu es un enfant bien triste. Sans amis, sans parent parti avec l’âge, sans avenir. Pourtant, tu es content de ton sors. Tu peux faire ce que tu veux, quand tu veux, où tu veux. Et tu as un travail aussi. Un travail que tu aimes et qui te passionne. En plus, c’est bien payé. Trop bien payé. Tu te poses parfois des questions à ce sujet. Tu te poses souvent des questions Ayden. Parfois intéressante, mais bien souvent totalement débile. Pourquoi vouloir autant pour des babioles récupérées un peu partout sur Tetratopia ? Est-ce qu’un Steelvix peut changer de couleur si on le change de région ? Quand tu en as une en tête impossible de t’en faire démordre tant que l’on ne te donne pas une réponse. C’est qu’il est têtu ce sale gosse ! Tu insistes pour avoir des réponses, mais on ne peut pas te détester quand tu le fais. Tu donnes l’impression d’avoir tellement envie de savoir, de redécouvrir le monde, que l’on te pardonne. Pour peu que la question relève du domaine des reliques et là on te perd…

Les yeux pétillants et le sourire aux lèvres, même si cela ne se voit pas forcément avec les bandages, on ne t’arrête plus. La chasse au trésor, les informations sur les reliques, les soi-disant divinités, cela te passionne. Plus qu’emplie de passion, tu deviens une tout autre personne. Doux comme un agneau tu bois chaque parole comme si c’était le saint Graal. C’est à ce moment que tu ressembles le plus à l’enfant que tu étais Ayden. Plein de vie et d’énergie. La curiosité dévore ton regard et tu donnes presque envie de partir à l’aventure avec toi pour dénicher on ne sait quelle bricole. Si tu pouvais rester comme ça plus longtemps, tu te ferais sans doute plus facilement des amis. Tu transpires l’innocence et la naïveté à ce moment. C’est vrai, tu redeviens tout simplement un enfant. Un enfant qui joue à l’aventurier et qui s’imagine découvrir des trésors fantastiques. Même si dans les faits ça revient plus à creuser un trou quelque part après avoir pataugé des lustres dans la terre humide pour trouver un gadget inutile. Mais on se laisse emporter par ton enthousiasme et on se prend au jeu.

Tu ne ris pas beaucoup, tu t’ébahis peu aussi. Mais lorsque c’est le cas, ta bonne humeur est contagieuse Ayden. Ce sourire est si rare qu’on se laisse transporter par ce dernier et quand on réalise qu’on est tombé dans le traquenard, on est déjà en train de fouiller le sol pour récupérer un bibelot. On t’en veut au début, mais on finit par laisser tomber et retourner fouiller. Parce que l’on s’amuse bien quand tu es de bonne humeur. On rigole aussi avec toi parfois. He oui, cela t’arrive de rire. Et ces moments partagés avec les autres, ces moments de bonheur tu les gardes précieusement en tête Ayden. Sans doute qu’eux aussi ne les oublient pas. Ces moments sont aussi tes trésors et dans ta tête tu es empli de trésors dans ce genre. A différent moment de ta vie, à des âges parfois très éloignés, avec des personnes que tu n’as rencontrées qu’une fois. C’est moment passé sont tellement doux et sucré que tu en deviens vite accro. Alors quand l’amertume de la solitude revient tu tires la tronche un moment avant de pouvoir de nouveau goûter à cette douceur.

Ton espèce y est peut-être pour quelque chose, mais chaque émotion, chaque sentiment ont une saveur pour toi. Enfin tous, sauf les tiens, ce serait trop simple sinon. Alors en fonction de ton humeur du jour, tu essaies d’obtenir le goût que tu veux et d’éviter ceux que tu n’aimes pas. Ce n’est pas facile. Et bien souvent tu restes sur la même saveur un bon moment… Mais faire cela rend ta vision du monde fade un peu plus colorée. Tu t’amuses à imaginer la couleur de ces moments avec le goût qu’il te laisse en bouche. Bleu, rose, rouge. Même si les couleurs tu ne les vois plus réellement, tu peux encore les imaginer et les ressentir de cette façon. Une bien belle manière de vivre ta vie quand on ressemble de prime abord à un monstre.

Physique



Abominable, effrayant et menaçant. Ces mots tu ne comptes plus le nombre de fois où tu les as entendus. Plus le nombre de fois où tu as pu te sentir mal à cause de ces mots. Ces horribles mots qui sont pourtant si proches de la vérité. Ta carrure n’inspire en rien la confiance. Grande et mince, presque surnaturel. Comme si le monde voulait s’acharner un peu plus sur toi, tu ne fais presque aucun bruit en te déplaçant. Un pas de velours, un souffle à peine inaudible quand tu marches. C’est effrayant. Tu es effrayant Ayden Quartz Campbell.

Tout en toi inspire la méfiance. Comment faire autrement. Tu as passé suffisamment de temps devant un miroir pour le savoir… Tu ne peux pas les blâmer d’avoir cette pensée. Regarde-toi Ayden. Regarde comme tu es répugnant ! Couvert de la tête au pied de bandage. Aucune parcelle de ta peau ne dépasse. Seuls tes yeux sont visibles. Ce n’est pas par plaisir que tu es comme ça… Tu ne l’as pas vraiment voulu. Oh si seulement les autres savaient… mais ils ne doivent pas. Ils ne doivent pas voir ce qui se trouve sous ses bandages. Jamais ! À aucun prix ! Sous aucun prétexte ! S’ils ont peur avec ces bouts de tissus qu’est-ce que cela serait s’ils te voyaient sans ? Ce qui te sert de peau n’en a plus que le nom. Son aspect et sa texture n’ont plus rien à voir avec de la peau. Plus rien à voir avec la normalité… Définitivement tu ne t’aimes pas Ayden. Tu n’aimes rien de chez toi. Depuis cet incident tu ne peux plus te voir.

Dans cette masse qui se dissimule le plus possible dans la foule, on arrive pourtant à te repérer. Tes cheveux hirsutes, aussi sombres qu’un mauvais présage, semblent clignoter en jaune fluo quand tu ne veux pas te faire voir. Alors souvent tu les caches avec une capuche ou n’importe quoi tant que ça te permet de rester discret. Tu ne prends pas soin de ta tignasse et cela se voit. Bourré d’épis et pas des plus doux au touché. On ne peut pas vraiment dire que tu aides ton cas Ayden. Mais de tout ce que tu es, de tout ce qui te constitue, c’est sans doute ce que tu apprécies le plus chez toi. Quelque chose qui a su rester normal et banal. Une couleur passe partout, une coupe quelconque. Ça pourrait presque te donner un peu de charme si dès que tu tournes la tête on ne voyait pas ton regard.

Certains crient en le voyant. D'autres font mine de se tromper de personne. À de rares occasions, certains prennent même leur jambe à leur cou. Tu en rigolerais bien si tu n’étais pas toi aussi passé par cette réaction. Longtemps les miroirs et les glaces ont été brisés chez toi. Un objet tabou que jamais tu ne veux revoir. Depuis l’accident un de tes yeux a perdu sa couleur, perdu de son éclat. Te voilà paré d’œil vairon. Tu pourrais en jouer, utiliser ça comme quelque chose de rare et précieux. Te faire prendre de la valeur avec. Regardez, je suis peut-être gigantesque, mais j’ai de beaux yeux !  Foutaise ! Comme si cela était possible… Les gens ne sont pas dupent et toi non plus. Ce n’est pas naturel. Presque plus rien ne l’est de toute façon… On a juste l’impression que tu as perdu la moitié de ton regard pour x ou y raisons.

Il n’y a d’ailleurs pas que la couleur qui change, ta vision du monde aussi est altérée. Ton œil gauche voit comme tout monde en revanche celui de droite… Fade. Tout te semble fade de ce côté. Ça n’a pas toujours été le cas. Tu voyais plutôt bien au début et puis… petit à petit ça s’est assombri. Moins de couleur, moins de lumière. Ton champ de vision se réduit et tu distingues de moins en moins bien les contours. Tu as paniqué la première fois. Tellement paniqué. Qui ne l’aurait pas fait ? Tu as fini par te résigner, par comprendre. Petit à petit. Tout doucement, tu perdais la vue. Un fait inéluctable et qui arriverait tôt ou tard. Rien ne peut venir enrailler ce mécanisme… Aujourd’hui tu ne vois plus les couleurs. Tu ne vois que du gris. Qu’importe l’endroit où se pose ton regard, à droite tout ne sera que gris.

Aussi grand que ta taille, tes mains te permettent de facilement te cacher le visage lorsque l’effroi se lit sur le visage des passants. Des mains avec de longs doigts fins et squelettiques. Rien de charmant, rien d’attirant. Juste tes mains. Assortie avec le reste de ton corps. Pourtant, tu es douée avec ces mains. Il fut un temps où tu les utilisais pour faire du piano. Un temps où elles offraient de douces mélodies qui venaient emplir une pièce vide de divers sentiments. Quel dommage que ces mains aient arrêté cela. Maintenant ces mains, tes mains, sont aussi tristes que tes yeux. Peut-être même pleurent-elles sans que tu le saches. Elles qui ne semblent plus sentir grand-chose. Oh bien sûr, si on te le demande tu rétorqueras que c’est à cause des bandes. Que cela coupe la sensation du monde. Mais tu mens. Encore. Toujours. C’est arrivé si vite. Qui l’eu cru hein ? Que le feu pouvait être aussi violent. Qu’il pouvait laisser autant de traces sur un corps.

Un jour tu pouvais sentir la froideur des touches du piano, la douceur des draps de ton lit, la fraicheur des pierres de ta maison. Et le lendemain tout ceci n’était plus. Tout ceci disparaissait lentement. Exactement comme ta vision. La seule chose qui persiste est la douleur. Pourquoi cela ne peut-il pas disparaitre avec le reste ? Tu te souviens de cette sensation, cette odeur de chair brûlée. Ta chair. La douleur te réveille la nuit et tu dors peu, trop peu. Tu as beau savoir que c’est dans ta tête, tu ne peux t’empêcher de continuer à sentir cette douleur quand on te touche, quand tu respires, quand tu bouges. Pourtant, tu devrais être accoutumé depuis le temps. Pour être exact, tu ne devrais même plus ressentir cette douleur, puis que tu ne ressens plus rien.

Les gens ont raison Ayden et tu le sais. Tu es bel et bien effrayant, abominable et monstrueux. Mais c’est ce qui fait de toi ce que tu es. C’est ce qui fait qu’Ayden est Ayden. Tu essaies de ne plus fuir les miroirs, de ne plus te cacher. Oui tu es immonde et alors ? De toute façon, tu ne pourras pas changer ça, personne ne le pourra. Alors tu ne te caches plus mais tu ne te montres pas pour autant. Si le monde veut voir en toi le grand méchant monstre qui vient manger les enfants qu’il en soit ainsi ! Toi tu sais maintenant qui tu es. Tu sais à quoi tu ressembles et tu commences à t’accepter tel que tu es. Cela peut semblait incongrue de ta part quand on te voit, mais ça te fait du bien. Tu peux continuer à avancer comme ça. Continuer à tracer ton chemin, ici, à Tetratopia.


Histoire


La 3e lunaison de Strun va bientôt se finir pour laisser la place à Eir. La chaleur se décline lentement sur Orse bien qu’elle reste toute même la plus élevée de Tetratopia. Tu ne sais pas si la nuit tombe ou si ce sont les nuages gris qui arrivent que te le font penser. Orse… Drôle de ville quand tu y songes. Il se passe tellement de chose en si peu de temps. Tu y as vécu tant d’évènements ici. Orse est un peu ton monde miniature à toi. Tout y bouge si vite que jamais tu ne t’en lasses. Jamais il n’y a de repos à Orse. La journée les marchées et les bruits des coups de marteau qui travaillent le fer résonne dans les petites allées. Les passants sont nombreux et jamais les mêmes. Il est rare de rencontrer deux fois la même tête à mois de vivre sur place. Orse, une ville où même à la nuit tombée on peut entendre les railleries des tavernes et le chant des soldats trop rincés. Pourtant… Pourtant, il t’arrive parfois de te sentir profondément seul Ayden. Plus seul que jamais. Dans ces moments, tu te poses dans un endroit calme et tu regardes la foule s’agiter en bas de ta fenêtre ou de l’endroit où tu te trouves. Tu regardes ces fourmis bouger et s’activer. Ces êtres qui te servent ni plus ni moins que de garde-manger. Et tu te plonges dans tes souvenirs Ayden. Tu essaies de te remémorer tout ce que tu as vécu en 25 ans d’existence. Cela ne représente presque rien, mais tu as l’impression d’avoir fait tant de choses dans ta vie. Tant et tant que tu étais parfois obligé de l’écrire quelque part pour ne pas oublier ce que tu devais faire tel jour à tel moment. Tellement d’évènements se sont passés pour que tu arrives là où tu en es aujourd’hui…

31 - 1er lun. de E.- 62e du Gardien

C’est durant cette nuit que tu es nait à Orse en Temnota, Ayden Quartz Campbell. Plutôt ironique quand on sait à quoi tu ressembles 25 ans plus tard. Tes parents n’ont jamais réussi à se mettre de d’accord sur le prénom alors ils ont décidé de mettre les deux. Ayden vient de ton père il voulait quelque chose de sobre, mais qui fasse assez classe pour un garçon. Par chance, c’était le premier à avoir eu une idée de prénom et de ce fait, c’est le premier qu’ils ont mis. Quartz était donc l’idée de ta mère. Tu ne comprends toujours pas très bien pourquoi elle voulait appeler son garçon ainsi… Tu as bien essayé de lui demandé, mais elle te répondait toujours en souriant qu’elle ne savait pas trop, elle trouvait juste cela joli. Personnellement, tu restes persuadé qu’il y a une autre raison à cela, mais qu’elle refuse simplement de te le dire.

Dans tous les cas, tandis que les gens font la fête pour rendre hommage au mort, toi tu es arrivé. Tout petit et pas bien gros. Tes parents ne s’en sont pas inquiétés apparemment, toutes les ombres ne sont pas bien grandes à la naissance. Ils n’ont goûté à encore aucune interaction et de ce fait on ne peut pas vraiment juger la santé d’un Ombre tant que ce processus n’a pas encore commencé. Au fond, naître un jour de fête est ce qui peut arriver de mieux pour ton espèce. Tu as vite été baigné dans la joie et l’engouement des festivités. Ta première saveur était sans doute la meilleure de toutes. Tu ne pouvais pas la décrire, tu ne savais même pas parler Ayden, mais tu sais que tu l’aimais. Plus que tout. Et depuis ce jour c’est cette saveur que tu préfères, celle de la réjouissance et du divertissement. Une saveur sucrée et douce. Tu te sens capable de tout après avoir goûté à ce plaisir.  C’est peut-être un peu à cause de cette première interaction que tu as été un enfant aussi joyeux. Comme si la première chose que ressentait un Ombre pouvait influencer un peu son comportement. Le temps qu’il comprenne, qu’il sache comment fonctionne le monde. Tu as très certainement voulu reproduire le sentiment et la sensation que tu as eus quand tu goûtais cette émotion.

Tu n’étais pas très doué Ayden. Tu tombais souvent et ne comprenais pas toujours ce qu’on te demandait. Un petit garçon pas très futé, mais avec un bon cœur et qui souriait toujours. Tu essayais de répandre la bonne humeur autour de toi. Certes tu voulais de nouveau avoir ce goût sucré dans ta bouche, mais tu aimais simplement le fait de voir les autres sourires. Tu as eu de la chance que ton père soit dans l’armée de Temnota, ainsi vous avez pu éviter de vivre dans les souterrains. Votre maison n’était pas incroyable, mais elle convenait à ta famille. Simple et sobre, quelque chose de classique et typiquement orséen. Ta mère ne travaillait pas. Elle voulait être là à tout moment pour t’aider et t’apprendre ce qu’il faut savoir. Il faut les comprendre, tu étais leur premier enfant. On cherche toujours à bien faire avec le premier. Alors on le couve et on le chouchoute. On essaie de faire en sorte qu’il ne manque de rien et qu’il s’épanouit le plus possible. Tu n’as pas échappé à la règle Ayden. Tout du long tu n’as manqué de rien et, sans pour autant céder à tes pleurs ou à tes crises de colère quand tu n’avais pas ce que tu voulais, tu étais un enfant relativement gâté.

19 - 1e lun. de S. – 68e du Gardien

Tu es resté longtemps chez toi. Encore un peu trop timide pour oser affronter la foule d’Orse. Cela a vite changé avec ton premier ami et le début de l’école. Tu y étais obligé et impossible de faire l’impasse. Les règles sont assez strictes à Temnota, surtout en ce qui concerne l’éducation ! Le royaume se veut irréprochable à ce sujet et souhaite que tout le monde puisse avoir accès au cours. Ce n’est pas une mauvaise chose, loin de là, mais le moindre petit écart est très vite mal perçu. Ceci n’arrange d’ailleurs pas les affaires des Ombres qui ont, pour la plupart, tendance à semer un peu la pagaille. C’est donc tout naturellement que tu as suivi le mouvement de tes congénères et que tu as commencé à faire des petites farces ici et là. Oh ! Il ne faut pas trop vous en vouloir. Les jeunes ombres sont en effet turbulents à l’enfance, mais ils s’assagissent avec le temps. C’est que vous découvriez seulement depuis quelque temps qu’il vous suffit de semer un peu d’agitation pour obtenir plein de réactions. Étant donné que vous vous en nourrissez, il est logique qu’en tant qu’enfant vous essayiez d’en avoir le plus possible non ? Les enfants sont toujours gourmands et veulent toujours plus qu’ils n’en ont droit…

Ainsi donc avec le début de l’école à sonner également le début des remontrances de tes parents. Surtout ceux de ta mère. Il est difficile de croire qu’elle puisse être sévère, elle qui est d’ordinaire toujours attentionnée et gentille. Mieux vaut pourtant éviter de la faire sortir de ses gonds. Jusqu’à aujourd’hui c’est certainement la femme la plus effrayante que tu es rencontré Ayden. La voir en colère t’as traumatisé plus d’une fois… Cela ne t’a pas empêché de recommencer tes bêtises deux jours plus tard, mais tu te souviendras toute ta vie de son regard furieux et de ces cris de mécontentement. Quand on te gronder, tu faisais toujours profil bas le lendemain. Tu devenais alors l’élève le plus studieux de l’école pour montrer que tu avais compris qu’il fallait être sage. Ce comportement ne durait jamais très longtemps et la même rengaine recommencer à chaque fois. Même si tes notes étaient toujours bonnes, tes parents ne cessaient de te dire qu’ils aimeraient que tu sois un peu plus tranquille pendant les heures de pause. En y repensant, tu en ris doucement. Avec ce que tu fais aujourd’hui, leurs attentes n’ont jamais été entendues.  D'ailleurs, cette envie de toujours bouger remonte à cette période en fait. Tu voulais sans doute imiter un peu ton père.

Tu étais très fier de lui. Si ta mère t’a beaucoup marqué avec ses sermons, ton père t’a marqué d’une tout autre manière. C’est plutôt son regard toujours dirigé vers l’avant qui te plaisait chez lui. Du haut de ta petite taille, tu admirais cette personne au large dos qui revenait toujours à la maison avec des tonnes d’histoire à te conter. Même s’il devait s’absenter pendant plusieurs jours, quand il revenait à la maison c’était comme si l’attente n’avait jamais existé. Tu te souviens encore des soirs où tu rentrais de cours et que tu sentais l’odeur du dîner que ta maman préparer à chaque fois que ton père rentrait. A ce moment tu avais le droit de faire tes devoirs plus tard et tu courrais presque pour revoir cet homme. Impressionnant de par sa stature, mais un gros nounours quand il voyait son petit garçon. Il s’était engagé dans l’armée de Temnota à la suite de son service. En temps de paix, les soldats étaient souvent appelés pour partir chercher des reliques perdues dans des endroits parfois dangereux. Ton père faisait partie de ces gens. Il a visité de nombreuses contrées et  revenait tout le temps avec un petit quelque chose pour toi. Certains de ses souvenirs tu les as encore. Même s’ils ne valent presque rien, ils ont une grande valeur sentimentale pour toi Ayden.

13 – 1e lun. de T.  – 70e du Gardien

Tu t’en souviendras de l’année de tes 8 ans Quartz. Tu t’en souviendras comme jamais. À chaque fois que tu te regarderas, tu te rappelleras. Tu te diras que tu as été bien con d’aller là-bas. Stupide d’avoir voulu jouer au grand alors que tu n’étais un gamin. Vous étiez deux dans cette histoire, mais lui a eu la force de prendre ses jambes à ton cou. Toi tu es resté figé. Sans rien faire. À attendre l’inévitable. Ce goût amer dans ta bouche à chaque fois que tu te remémores ce qui c’est passé, tu ne l’aimes pas du tout Ayden. Pas du tout…

Peut-être étais-tu un peu trop pressé de grandir ? Quelle qu’en soit la raison, vous aviez décidé avec des amis d’aller visiter la forêt noire pendant vos vacances à Rath. Une sorte de test de courage pour savoir qui pourrait aller le plus loin à l’intérieur. Mauvaise idée. Très mauvaise idée. Les règles étaient assez simples, il suffisait de rentrer à deux dedans et le premier qui avait peur repartait avec l’autre. Vous deviez changer de partenaire pour savoir qui irait le plus profond dans la forêt. Les rumeurs disaient que la forêt était dangereuse, mais comme tout enfant, vous ne prêtiez aucune oreille à ces histoires. Tu aurais pourtant dû Ayden. Ton tour était venu et vous vous êtes avancés à l’intérieur des bois. Tu t’en rappelles comme si c’était hier. Il faisait sombre alors même que le soleil était haut dans le ciel. La forêt semblait vivante et prête à tout pour ne pas vous en laisser sortir. Du moins, tu en avais vraiment l’impression. Les bruits étaient de partout et le moindre buisson qui bougeait vous faisait peur. Au fur et à mesure vous vous lanciez des pics pour essayer de faire faire demi-tour à l’autre. L’effet escompté à plutôt était l’inverse. L’égo d’un petit garçon de 8 ans et assez fragile et il est plus qu’aisé d’obtenir le résultat voulu en frappant dessus. Ainsi, plus que jamais remonté à bloc, vous êtes allés plus loin encore que vous amis qui attendaient à l’entrée.

Commençant à fatiguer et à bout de nerfs, il était temps de faire partir à contrecœur. Le but n’était pas de rester ici jusqu’à la tombée de la nuit ou d’y rester pour de bon. Le bon sens vous avez repris, et d’un commun accord vous empruntiez le chemin du retour. Malheureusement, la forêt semblait avoir son mot à dire également… Si ça se trouve, vous étiez traqué depuis le début et personne ne l’avait remarqué. Dans tous les cas tu t’es retrouvé avec ton ami nez à nez face à une créature. Une sale bête qui était empreinte de magie, comme la plupart des habitants de la forêt. Aujourd’hui, tu te demandes encore pourquoi tu n’as pas pu être face à un steelvix. La douleur aurait été vive, mais durant un temps seulement. Tu ignores le nom de cette espèce et tu n’as jamais cherché à le savoir. Tout ce que tu sais c’est que c’était là, devant vous. Dans les faits, l’action a dû durée une poignée de minutes, mais pour toi… pour toi ça t’as paru être des heures entières. Tu te souviens de votre air choqué en la voyant devant vous, grondant comme jamais. Tu te remémores aussi de ton ami qui part en courant et en criant. De l’avoir trouvé incroyablement rapide. Et tu rappelles qu’en réalité c’était juste lui qui bougeait, pas toi.

Paralysé par la peur, tes jambes ont refusé de bouger au moment où il le fallait le plus. Tu as vu sa gueule s’ouvrir, aperçu ces crocs bien trop grand pour être vrai et la lumière. La lumière venant du fond de sa gorge. Rouge. Une belle lueur rouge qui grandissait au fur et à mesure qu’elle avançait. Tu as prié tellement fort, lorsque tu as vu la boule de feu arriver sur toi, pour que ton ami ait utilisé sa télépathie pour prévenir les gens. A ce moment, et à jamais, ce fut le début de la descente aux enfers. Tu as eu chaud et puis mal. Tu as senti la peau se détacher, ta peau. Ton visage se déformer sous le feu et la douleur. Tes cheveux partir en fumée et ta voix suffoquée par le manque d’air dans tes poumons. Si la noyade est l’une des pires morts possible, tu peux sans conteste dire qu’être brûlé vivant l’ait tout autant. Alors que tu te tordais et te roulait partout où tu le pouvais, la bête du perdre intérêt pour toi. Tu ne lui semblais peut-être plus aussi appétissant une fois grillé. Ce jour-là, tu aurais dû y rester. Ayden Quartz Campbell aurai du mourir. Il n’en a pourtant pas été le cas. La nature est mieux faite qu’on le croit et, proche de là où vous étiez se trouvait un point d’eau. Ton ami avait également appelé au secours avec son pouvoir. Sa réaction t’a sauvé la vie. Les secours sont arrivés à temps et tu as pu être pris en charge rapidement. C’est autant une chance qu’une malchance qu’à Temnota la magie est aussi présente.

Lorsque tu as rouvert un œil à moitié dans les vapes tu te souviens juste de tes parents. Ils étaient en larme et totalement dévastés. En revanche, tu ne sais pas si c’était des larmes de soulagement ou de tristesse. Un peu des deux sans doute. L’histoire aurait pu se finir beaucoup plus mal, mais tu t’es tout de même retrouvé avec un corps qui n’en avait plus que le nom. Tes cheveux n’étaient plus là également, mais ils finiront bien par repousser. À défaut de ressembler à une saucisse trop cuite, tu pouvais au moins te rassurer en te disant que tu ne finirais pas chauve. Tu n’avais plus que ça te toute manière pour rire. Bien évidemment, les vacances ont été écourtées à la suite de cet incident et vous êtes tous bien sagement rentrés à Orse. Tes amis et toi aviez reçu la plus grosse réprimande de votre vie et vous, vous n’avez pas dit mot pendant tout le trajet. Dans ton cas, tu dormais à moitié avec les herbes pour calmer la douleur et les soins magiques qui sont assez éreintants pour le corps. Suite à ce séjour à Rath, tu as longtemps eu peur d’aller en forêt ou de voir un feu de cheminée. Tu aurais habité Baïren cela aurait été problématique, mais, à Orse il fait rarement froid alors éviter le feu n’était pas bien dur.

Tu es aussi longtemps resté chez toi à prendre tes cours par correspondance. La capitale a eu vent de ce qui s’était passé, et bien que tu ais dû écouter un deuxième savon, ils ont été étonnamment compréhensif. Ils ont accepté de te dispenser les cours à domicile, à condition que tes examens et tes notes soient parfaits. Ta mère a fait la tête pendant un bon moment aussi et ton père a dû repartir peu de temps après pour le travail. Bouger était encore pénible, mais tu sentais que te reprenais petit à petit possession de ce corps. Les soins ont duré un bon moment, mais malgré cela tu resteras à vie avec des séquelles. La magie de fait pas de miracles ! Les choses reprenaient leur place, mais toi, au plus profond de ton être, tu sentais que ta place tu ne la retrouverais plus. Tu étais trop changé et chamboulé par ce qui venait de se passer pour prétendre que ce n’était jamais arrivé…

5 – 3e lun. de Y – 76e du Gardien

Le temps passe vite et tu as finalement dû prendre une décision.  Bien que tu sois complètement rétabli, tu es resté cloitré chez toi pendant un bon moment. Qui aurait eu envie de sortir avec ta tête et ce que tu venais de traverser ? Quand bien même cela ferait quelques années, le traumatisme était toujours présent lui. Que penseraient  les gens en te voyant ? Quelles seraient les rumeurs ? Les préjugés et les remarques désobligeantes ? Ta tête ne pouvait pas s’empêcher de penser à tout cela quand tu commençais à avoir une once de courage pour mettre un pied dehors. Au final, tu faisais marche arrière et retournait bien sagement dans ta chambre à bouquiner ou à réviser. Tu te rends compte que ta mère ne t’a jamais forcé la main pour retourner à la civilisation et à la vie active. Tu l’en remercies grandement. Elle voulait certainement que la démarche vienne de toi et toi seul. Alors, elle t’a laissé attendre le bon moment. Celui où tu te sentirais prêt à affronter l’extérieur et les regards. Tu n’étais pas dupe Ayden. Il y aura forcément des regards. Personne ne peut ne pas s’interroger en voyant quelqu’un comme toi. Tu ne leur en veux pas particulièrement, tu te sens juste mal à l’aise en y pensant.

Tu as retardé l’inévitable le plus possible, mais il a bien fallu te décider. Les interactions avec ta mère ne suffisaient plus pour te satisfaire. Aussi effrayé sois-tu, tu restes un ombre et les ombres ont besoin de plus que des échanges avec leur parent pour vivre. Et puis Orse avait été bien gentil de te laisser étudier à domicile, mais les dirigeants commençaient à taper du poing. Les plus jeunes devaient passer par l’académie Mindok et il était impensable que quelqu’un manque à l’appel. Cela risquait de faire tache sur leur joli dossier sans doute. Le destin t’a un peu forcé la main, mais tu as choisi la rentrée pour faire ton coming back dans la vie. Ravie par ta décision, il n’aura fallu que quelques heures à ta mère pour revenir avec des sacs remplis de fourniture scolaire. Tu la soupçonnes d’avoir tout préparé à l’avance. Il ne manquait absolument rien, et même ton uniforme était là. A Mindok on évite que les élèves se dispersent de trop et cela commence avec le code vestimentaire. D’après eux, si les élèves ne sont plus obligés de réfléchir à quoi porter tous les matins, ils gagneraient de précieuses minutes pour réviser. Tu as toujours trouvé cette idée ridicule. En règle générale, c’est toutes les règles de l’académie que tu trouvais trop… dans l’excès. Mais n’ayant pas le choix, tu as simplement suivit le code de conduite du bon élève.

Il faut avouer que le premier jour n’était pas glorieux Ayden. La boule au ventre et la peur de rester seul dans ton coin pour les prochaines années de ta scolarité, tu n’étais pas pressé d’arriver à destination. D’autant plus que les élèves commencent avec le cursus magie avant d’entamer celui du maniement d’armes. Les deux sont obligatoires et le redoublement n’y est pas autorisé. En somme, ça passe ou ça casse. La magie étant très présente dans la ville, il est indispensable de savoir la maîtriser en premier lieu. Par la suite, la branche du combat serre plus à faire sa classe qu’à vraiment apprendre les rudiments de base. La magie n’était pas ton fort à l’époque, dur à croire quand on voit à quel point tu l’utilises aujourd’hui. Commencer le cul derrière un bureau pendant le trois quarts de la première année et avoir le nez plongé dans les bouquins n’a pas été une mince affaire pour toi. Le reste de l’année était plus intéressante, divisée en fonction de vos affinités de pouvoir, c’était essentiellement des cas pratiques. C’est d’ailleurs durant ces cours que tu as pu nouer quelques liens d’amitié. Tu y as aussi pu constater jusqu’où tu pouvais aller avec ta capacité et les limites de cette dernière. Ta famille et toi aviez toujours pensé qu’il s’agissait d’un don d’invisibilité. Absolument pas. Tu ne disparaissais pas du tout ! Tu arrivais juste à mindfuck le cerveau des autres pour leur faire croire que tu n’étais plus là. Si quelqu’un te toucher par hasard, son cerveau réaliser la supercherie et tu étais de nouveau visible.

Avec ces cours, tu as aussi connu les premiers effets secondaires d’une trop longue utilisation de ton pouvoir. Tu as beaucoup de considération pour l’infirmière de l’académie Mindok qui doit voir défiler un nombre incalculable d’étudiants qui cherchent à repousser leur limite ou simplement à savoir jusqu’où elle va… Tu ne fais pas exception à la règle puisque tu y étais presque quatre fois par semaine. La jeunesse nous pousse à toujours vouloir voir plus loin ! C’était aussi en quelque sorte le crédo de l’établissement. Toujours se surpasser pour devenir meilleur. Le meilleur. L’ambiance était en général assez détendue, mais lorsque venait les examens… Vous étiez sans pitié les uns avec les autres. Les meilleurs au classement étaient récompensés tandis que les derniers en prenaient pour leur grade. Sans aller jusqu’à dire que l’amitié n’existait plus, tu t’es plus d’une fois pris le bec avec tes camarades à cause de ça. Bien sûr, les tensions retombaient presque aussi vite qu’elles étaient venues et la bonne entente revenait. C’est assez drôle à dire, mais c’est durant les périodes de stress intense que tu avais le plus d’énergie à revendre. Sans doute à cause des émotions plutôt négatives qui régnaient en maître. Comme quoi, être un ombre a aussi ces bons côtés.

Pour ce qui est de l’intégration, tu t’étais inquiété pour presque rien. En effet on t’a dévisagé. Oui les rumeurs allaient de bon train à ton sujet et tu as connu des bizutages. Toutefois, c’était le cas pour beaucoup d’élèves. Particulièrement ceux venait de Baïren ou les très rares humains qui essayaient de percer dans la magie. Ce n’était pas agréable, mais tu te rassurais en disant que tu étais noyé avec le reste de la masse malchanceuse. Et puis, il y a des personnes qui viennent de tout Tetratopia pour étudier ici, niveau physique, il y avait parfois pire que toi. Enfin, plus marquant et visible que toi. Tu penses notamment à certains phusis qui te faisaient plus penser à des arbres qu’à des êtres vivants. Certains atlantes aussi avaient des traites fortement marqué par leur race. Tes trois premières années à Mindok n’étaient au final pas si terribles que ça. Tu as pu renouer avec le social, te faire de nouveau ami et en apprendre plus sur tes capacités. Sans aller jusqu’à repousser tes limites, tu étais devenu capable de supporter plus longtemps et plus aisément les effets négatifs et néfastes pour toi et ta santé. Tout n’était peut-être pas perdu pour toi Ayden.

7– 3e lun. de Y – 79e du Gardien

Ce qu’on peut appeler ta « deuxième année » à Mindok allait commencer. On parlait de deuxième année pour la deuxième partie du cursus à savoir l’aile de combat. Tu étais un peu plus intéressé par ce que tu pouvais y apprendre. Même si la magie est pratique, rien ne garantit que tu sois toujours dans de bonnes conditions pour l’utiliser. Et puis, ta capacité n’est pas du type offensif alors tu serais bien embêté de tomber sur quelqu’un qui soit plus rapide et doué que toi. Cette section était plus rude que la précédente. Les grosses têtes qui ne juraient que par leur pouvoir n’étaient pas du tout emballées par ce qui aller suivre. C’est à cause de ça que la rivalité entre aile de magie et aile de combat ont commencé. Même les plus jeunes devaient impérativement passer par la case académie, certaines personnes plus âgées pouvaient aussi venir ici pour peaufiner leur maîtrise. Ce n’est donc pas si étonnant que ça de voir les gros muscles railler les cerveaux et inversement. Tu y repenses, mais cela te passer largement au-dessus. T’étais pas là pour te faire remarquer ni pour t’attirer les foudres de l’autre aile. Tu avais réussi à passer ta première année sans trop de soucis et ta mère était plutôt contente. Ton père était revenu quelquefois en coup de vent pour voir comment tu te portais. Malheureusement, il a dû partir pour Viridis peu après ta rentrée. La chaîne de l’Orant était sa destination. Assez connue pour quelques mystères avec notamment son nid géant, Temnota pensait que certaines reliques pouvaient se cacher à proximité.

Le souvenir de ton père est la chose la plus précieuse que tu es. Tu t’en rends compte maintenant. Il s’inquiétait beaucoup de ton état quand tu refusais de sortir. L’accident t’avait fait perdre ta joie de vivre et tu ne souriais plus beaucoup. Son petit garçon plein de vie était en quelque sorte parti dormir très longtemps et cela inquiétait ton père. Alors, il revenait dès qu’il le pouvait pour te raconter une fois de plus ces histoires incroyables. Les monstres qu’il avait pu apercevoir, les plantes immenses qui avaient failli l’engloutir et les trésors qu’il récupéré au bout du compte. Tu as toujours aimé écouter ces histoires. Même si maintenant, tu te doutais un peu qu’il exagérait certains traits pour rendre tes yeux pétillants de curiosité. Tu rigolais toujours à ses blagues peu amusantes et posais toujours des questions sur ces aventures. Au fil des âges, tu essayais de le piéger pour qu’il se retrouve face au mur et ne sache pas quoi te répondre. Tu perdais toujours à ce jeu. C’était puéril, mais c’était ta manière à toi d’essayer d’être plus fort que lui. Il te manque parfois… Ce père qui était près à tout pour son petit garçon. Oui, tu seras toujours pour lui son petit garçon, même si tu râlais sur la fin pour qu’il te traite comme un grand et un homme. Ta mère ne s’est d’ailleurs jamais remise de la nouvelle…

Elle vous est tombée dessus sans prévenir. Un soir on était venu sonner à votre porte. Tu t’en souviens encore très bien. Ta mère avait préparé le repas et vous vous apprêtiez à passer à table. Ce soir-là, le repas n’a pas été entamé. Ce soir-là tu as vu ta mère pleurer encore plus que lorsque tu t’es blessé. Depuis très longtemps, tu as goûté à l’amertume la plus désagréable qui soit. Ton cœur s’est peut-être même serré encore plus que lorsque la bête a failli de dévorer. Cette nuit est passée si vite et si lentement… On vous a remis un papier vous autorisant à venir habiter près de la place Monahven et on vous a également félicité d’avoir un homme comme votre père dans votre famille. Ta mère a tout de suite compris ce qui se passait, toi en revanche… Tu ne voulais pas le réaliser ni le croire. La place Monahven est un lieu pour les plus aisées il était impensable que vous puissiez un jour vous y installer. C’était un beau cadeau de la part d’Orse mais… le prix à payer pour avoir ce bout de papier avait un sale goût dans ta bouche. Ta mère l’a pris de ces mains tremblantes avant de s’effondrer une fois la porte refermée. Est-ce que cette lettre était son dernier cadeau pour son petit garçon ? Ca façon à lui de te dire « vas-y c’est à ton tour de soutenir la famille ! Tu es un homme maintenant. » Si c’est le cas, tu ne veux plus être vu comme un grand ! Tu veux rester son petit garçon. Tu veux qu’il revienne tout souriant et t’ébouriffes les cheveux. Qu’il sorte de tu ne sais où et qu’il rigole haut et fort que ce n’était qu’une blague de mauvais goût ! Mais rien… rien de tout ça ne se passa.

Il était parti et pour de bon. Ton père ne reviendra pas et tu ne pourras plus jamais lui poser tes questions et jouer à votre petit jeu. Tu étais triste, si triste, et tu lui en voulais. Tu lui en voulais de s’être fait avoir par une saleté de taylaz ! On vous a raconté qu’ils ne l’avaient pas trouvé tout de suite. Les chaînes de l’Orant sont profondes et la plupart des personnes qui y tombent ne sont jamais retrouvées. C’était une chance d’avoir réussi à le localiser, c’en était moins lorsqu’ils ont constaté qu’il était mort… Apparemment il avait été mené en bateau par le volatile et plutôt que de finir dévoré petit à petit par les carnivores il a préféré tenter le tout pour le tout en descendant la falaise. Le taylaz en a profité pour le faire tomber et le résultat était des plus simples à déduire… À chaque fois que tu y penses, tu pleures Ayden. Tu te souviens du regard du soldat quand ces mots ont passé tes lèvres « Est-il mort sans souffrir ? ». Rien. Il n’y avait pas eu de réponse de sa part. Pourtant, le regard de cet homme semblait s’excusait en te voyant. Comme s’il voulait éviter de te faire éprouver cette peine.

Tu n’as pas pleuré tout de suite Ayden. Tu ne réalisais pas encore la situation, tu ne voulais pas la réaliser. Ce n’est que quelques jours plus tard que tu éclatas. Tu venais vraiment de le perdre ! Ce père si aimant, ce père si fier de toi. Tu venais peut-être de prendre conscience que tu ne pourras plus jamais essayer de le dépasser maintenant. Il avait en quelque sorte réussi son coup non ? Se rendre intenable pour que son petit garçon reste à jamais moins fort que lui. Est-ce qu’il avait pensé que son petit garçon pouvait encore avoir besoin de lui ? Qu’il voulait encore être pris pour un enfant de 6 ans à qui on raconte toutes sortes d’histoire ? Sans doute pas… Ta mère et toi aviez finalement accepté de déménager sur la place, à contrecœur. Vous aviez à la fois du mal à quitter cette maison pleine de souvenirs et envie de la fuir à cause de ces derniers. Vous pensiez qu’une nouvelle demeure vous aideriez à oublier. Même si ce genre de chose ne s’oublie pas, ne s’oublie jamais.

Tu as été autorisé à titre exceptionnel à t’absenter de cours quelques jours pour « faire ton deuil ». Tu as hésité, mais tu as quand même pris la peine de rester chez toi. Ne serait-ce que pour épauler ta mère et essayer ensemble de vous faire une raison. C’était triste, mais la vie ne s’arrêtait pas pour vous. Cette maison était en quelque sorte la preuve qu’il voulait que vous continuiez à sourire. Une sorte de nouveau départ pour vous. Les choses ne seront pas tout à fait les mêmes, mais elles reprendront petit à petit un aspect similaire. Ton retour en cours est passé inaperçu. Noyé dans la foule, personne n’a capté ton absence. Personne à part tes amis qui avaient été mis au courant de la situation par tes soins deux jours avant ton retour. Tu étais fatigué et peut-être un peu plus maigre qu’avant, mais tu devais finir tes études. Premièrement parce que c’était une obligation pour tous les résidents de Temnota, mais aussi pour toi-même. Tu ne voulais pas te servir de ton père comme une excuse pour fuir ton devoir. Il n’en aurait pas été fier.

Tu as repris les cours de maniement d’armes avec plus de volonté qu’avant. Si cet homme qui te paraissait si fort avait failli, qu’est ce que ce serait pour toi une fois lâcher dans la vie active ? Tu voulais être assez solide pour ne pas inquiéter ta mère lorsque tu devras quitter le nid familial. Maintenant tu souris quand tu vois la détermination dont tu as fait preuve à l’époque. Tout faire pour combler ses lacunes hein ? C’était pas si mal pensé pour un gamin de tous justes 18 ans. Cette soif de s’endurcir t’est finalement bien utile à présent. Tu te rappelles avoir choisi une spécialisation au maniement de la dague. Ce n’est pas très classe ou très imposant comme choix c’est un fait. Sur le coup, ça te semblait juste plus logique au vu de ta capacité. Si l’on te touche tu redeviens visible, mais cela s’applique également à ce que tu portes avec toi. Si tu devais te battre, autant que ce soit rapide et que le combat ne s’éternise pas. La dague te semblait donc idéal combiné avec ton pouvoir de discrétion. Une lame courte donne forcément moins de chance d’être toucher par l’adversaire et donc moins de chance d’annuler ta capacité. Simple logique.

C’est aussi avec ce cursus que vous vous êtes séparés avec tes amis. Vous n’aviez plus de cours ensemble et la cadence était plus rude pour tout le monde. Tu n’avais pas vraiment le temps pour aller à droite à gauche et pour penser à autre chose que travailler. Tout le monde était dans le même bateau ce n’était pas bien dur de te faire une raison. Ah ! Qu'est-ce que tu en as bavé pendant ces 6 ans à l’académie Mindok ! Un souvenir aigre-doux. Tu y as appris énormément. Tu as aussi beaucoup perdu… Tu avais trouvé le chemin que tu voulais suivre et tu avais réussi à maîtriser ce que tu voulais. Il ne restait plus qu’à convaincre ta mère te lâcher prise et te laisser partir toi aussi. Une affaire qui te parut presque plus difficile que ces 6 ans… Une mère attachée à ses enfants devient effrayante quand on s’oppose à elle…

19 – 3e lun. de T – 83e du Gardien

Il a bien fallu un an pour que ta mère finisse enfin par céder. Un an à préparer le terrain petit à petit. La rassurer en lui promettant de venir la voir et de lui envoyer des lettres. Une mère attachée à son enfant et certainement la chose la plus difficile à décoller de sa vie… Tu l’aimes et tu sais qu’elle s’inquiète simplement pour toi, mais il y a un moment où tous les enfants doivent partir. Partir et voler de leurs propres ailes. Pas littéralement dans ton cas, mais tu aimerais t’émanciper un peu tout de même ! Tu veux pouvoir faire tes propres choix, tracer ton chemin et commencer à mener ta petite vie. Choisir un métier, vivre dans une maison –bien qu’il s’agisse plus d’un appartement miteux au départ- et faire de nouvelle rencontre. Vivre ta vie tout simplement. En soi, le plus compliqué n’a pas été de faire dire oui à ta mère pour quitter le domicile familial. Loin de là, elle était ravie que tu fasses le choix d’expérimenter la vie en solo. En revanche, elle a beaucoup plus tiré la tête quand tu lui as parlé de l’opportunité de travail que tu avais trouvé… Temnota avait connu pas mal de perte dans le domaine de la chasse au trésor. Le recrutement allait bon train, et savoir que ton père travaillait dedans te serait sans doute utile. Même s’il acceptait tout le monde, les missions les plus croustillantes ne sont pas données à tous. Bref, tu voulais rejoindre l’armée dans le corps appelé les chasseurs. Le nom sonné sans doute plus classe et plus imposant si on ne rajoutait pas la raison derrière. Ta mère a fait la tête pendant plusieurs jours quand tu lui as annoncé ton choix. Comment lui en vouloir ? Elle avait perdu son mari à cause de ce travail, elle avait tout simplement peur de ce qui pourrait arriver à son fils. Dans ton cas, ce serait mentir si tu disais que ton père n’y était pour rien dans ton choix. Cependant, ce n’est pas entièrement grâce à lui. Il est vrai que tu aimais beaucoup entendre ces périples et cela t’a donné envie des vivres à ton tour. Tout le mérite ne lui revient pas pour autant ! Tu as aussi mené tes recherches de ton côté et tu as conclu que si tu voulais voyager et voir du pays c’était la place idéale. Envoyé aux quatre coins du monde pour retrouver des babioles, ça pouvait être sympa dans le fond. Il n’y a pas toujours de restriction de temps, du moment que tu rapportes l’objet voulu, tu peux rester plus de temps dans le pays concerné. À toi le tourisme et la découverte de nouveaux horizons !

Tu ne pleures plus beaucoup Ayden, mais les au revoir avec ta mère a été un grand moment. Aucun de vous deux ne saviez quand vous vous reverriez, mais une chose était sûr ; vous penseriez mutuellement l’un à l’autre quand les moments s’en font sentir. Ce n’est pas parce que vous êtes loin que votre lien familial allait disparaitre. Tu étais même persuadé qu’elle continuerait à t’engueuler si elle venait à apprendre que tu as fait une bêtise. Le plus drôle, c’est que c’est effectivement le cas. Il t’arrive parfois de recevoir une lettre où elle te passe un sermon parce que tu as pris trop de temps ou que tu as été blessé pour une broutille. Comment le sait-elle ? Certainement en allant demander aux soldats qui gèrent les registres. Étant de ta famille, elle a un droit de regard sur une petite partie de ton travail. Vous êtes restés un bon moment dans les bras l’un de l’autre. Sans grande envie de rompre l’étreinte. C’est un grand moment et un grand pas de partir pour tous les enfants et pour tous les parents. Les adieux faits, tu es parti t’enrôler dans cette grande armée qui fait peur à bien des peuples…

Comme prévu, tu as été pris assez rapidement. Il manque cruellement de main-d'œuvre pour ce secteur. Comme tu l’espérais, les antécédents de ton père t’ont permis d’avoir accès à des missions intéressantes presque de suite. Bien sûr tu as dû faire tes preuves. On n’allait pas envoyer de la main-d'œuvre se faire tuer alors qu’on en manque. Tu as donc commencé dans les environs d’Orse et vers le désert. Rien de bien étonnant à cela. Tu ramenais ce qui était demandé et peu à peu tu devais aller un peu plus loin. Chercher un peu plus, fouiner plus loin, gratter des informations comme tu le pouvais. Une vraie chasse au trésor en somme. Tu ne pensais pas du tout autant y prendre goût. Les yeux pétillants tu partais découvrir de nouveaux endroits que tu ne connaissais pas encore pour aller déterrer tu ne sais trop quoi. On vous donnait bien des indications sur ce qu’était la relique souhaitée, mais elles n’étaient jamais bien précises. Ci c’était le cas, il n’y aura plus vraiment de chasse. Tu as aussi fini par comprendre pourquoi on vous appelez les chasseurs et non pas les chasseurs de trésor. Tu ne t’y attendais pas, mais en y repensait c’était plutôt logique en fait. Cela n’avait rien à voir avec un nom plus pompeux que la réalité. C’était même tout l’inverse. Il ne s’agissait pas de simplement trouver des objets de grandes ou petites valeurs. C’était bel et bien une chasse que vous faisiez. Pas seulement une traque de la convoitise de Temnota, mais aussi une traque contre toutes les personnes sur la même piste que vous. Plus l’objet a de valeur, plus il est unique et moins il y en a d’exemplaire. Par conséquent, une seule personne peut s’attribuer le mérite de l’avoir trouvé et rapporter à son chef. Tu n’en avais pris conscience qu’une fois avec un rang plus élevé dans ton métier. Tu l’as compris que trop tard et tu avais déjà dû franchir le pas et le cap de non-retour. Ton père avait sans nul doute aussi été confronté à ce choix et tu le respectes d’autant plus pour avoir pu vivre avec le sourire aux lèvres comme si de rien n'était.

Plusieurs mois étaient passés depuis ton entrée dans cet univers, un an tout au plus. La quête avançait bon train à Viridis et tu étais à ça de t’emparer de la relique ! Sauf que tu n’étais pas seul dessus… Une personne d’un autre royaume, tu ne sais plus s’il était là tout seul, ou pour le compte de quelqu’un. Tu ne lui as pas vraiment laissé le temps de te le dire. Tu avais appris son existence dans une taverne. Une tierce personne était déjà venue poser les mêmes questions que toi. Orse avait été assez sévère suite à ton dernier échec et ils voulaient à tout prix que tu réussisses. Faute de quoi, retour à la case départ dans le meilleur des cas et éjecte dans le pire. Au fil du temps tu as compris qu’il valait mieux éviter de se mettre à dos l’armée de Temnota. Quoi qu'il en soit, tu ne pouvais pas laisser cette personne repartir avec cet objet. Il en valait de ton avenir, peut être même de ta vie –ne sachant pas trop ce qui arrive aux personnes renvoyées-. Tu ne voyais pas vraiment d’autre option que de te battre pour l’obtenir. Dire que tu n’avais pas eu le choix serait injuste et cruel pour cette personne. Tu aurais pu l’avertir et faire un combat propre et net. Quelque chose d’assez majestueux et honnête. Tu n’as pas choisi cette solution. Risquait la mort, très peu pour toi. Alors tu as juste attendu. La relique localisée, il serait forcé de venir la chercher, puisque c’était son but à lui aussi. Alors tu as disparu. Tu as respiré et angoissé les quelques minutes avant son arrivée. Tu as paniqué après être reparti. Persuadé de ne plus pouvoir dormir pour le restant de ta vie. Plutôt stupide comme réflexion, tu dors très bien chaque nuit Ayden. Tu n’as même aucun regret.

Tu es un ombre et tu t’es comporté comme tel. Fondu dans l’environnement, dissimulé avec ton pouvoir. Tu savais que ça ne plairait pas à ta mère, tu savais aussi que ce genre de chose n’était certainement pas visible pour le grand public et qu’elle n’en saurait donc rien. Mais tu ne voulais pas faire marche arrière, tu voulais continuer de voyager, continuer de découvrir de nouvelle terre, de nouveaux endroits. Alors lorsque tu es réapparu devant lui, il était déjà trop tard. Tu n’as pas vu son visage, tu n’as pas cherché à le voir. Tu as pris l’objet et tu es parti. Tu l’as laissé là, sans savoir s’il était juste blessé ou mort. Ton geste visait pourtant l’arrêt de son cœur, mais tu n’as pas vérifié si cela avait marché. La magie ne protège pas de la mort, mais un pouvoir bien adapté le peut. Si tu savais pour lui, il se peut que lui aussi savait pour toi. Dans le cas inverse, c’est toi qui aurai pu finir écroulé au sol. Ton travail consiste à chasser Ayden. Tu chasses les objets, ou les personnes qui peuvent te devancer. Tu n’es pas sans cœur non plus, n’exagérons pas. En effet tu as mal dormi pendant quelque temps. Tu avais du mal à regarder les gens en face. Mais rester comme ça le restant de tes jours, ce n’est pas vivre. Alors tu as pris sur toi. Relativisé la situation et fait travailler ton petit cerveau. Tu as pensé à tous et retourné la situation dans tous les sens pour en arriver à cette conclusion : tout peut arriver à Tetratopia. Si la faune et la flore peuvent mettre fin à ton existence en un claquement de doigts, il en va de même pour les autres peuples. Tu n’es pas stupide au point de ne pas l’avoir remarqué Ayden. Beaucoup de personnes en sont conscientes. Elles font simplement comme toi, elles baissent les yeux pour ne pas voir ce qui se prépare. Pourtant les tensions sont là. Elles sont présentes et c’est justement pour cela que tout peut arriver sans que l’on ne le sache. Alors, tu vas regarder ce qui se passe ici-bas et tu assumeras l’entièreté de tes actions. Tu as ôté la vie à une personne et tu recommenceras surement si l’occasion se présente. Tout comme on t’enlèvera la tienne si la malchance vient frapper à ta porte.

23– 3e lun. de S – 87e du Gardien

Cela fait maintenant 5 ans que tu travailles pour Orse. Pour Temnota et son armée. Tu ne sais toujours pas pourquoi le roi veut amasser autant de babioles, pas plus que tu ne sais pourquoi on engage des gens comme toi pour faire se travaille. Tu es bien payé, tu as grimpé les échelons et tu as réussi à te faire ta place dans ce milieu. Tu as parcouru beaucoup de chemin Ayden. Tu as en quelque sorte grandi. Ne te fait pas d’illusion, tu restes toujours un sale gamin qui boude et pique une colère quand il n’a pas ce qu’il veut. Tu as réussi à te choper un appartement bien sympa à la place d’Orse et tu contemples souvent l’animation qu’il y a depuis ton balcon. Cette foule joyeuse remplit ton énergie et t’offre des saveurs différentes de celle de ton travail. Tu ne goûtes que très rarement à la douceur du sucrée quand tu es en service.

Pourtant tu aimes ce que tu fais autant que tu aimes cette ville. Cela te procure quelque chose en plus, quelque chose de grisant. Et c’est le mélange entre la détente et ton travail qui fait de toi ce que tu es. C’est ce mélange qui te permet de goûter à autant de saveurs, rencontrer autant de personnes qui ont toutes des interactions différentes les unes avec les autres. Tu sèmes un peu le chaos là où tu passes Ayden. Tu es un ombre Ayden et quoiqu’il arrive, on ne pourra pas le changer. Quoi qu’il arrive à Tetratopia, tu seras toujours du côté où c’est le plus animé. Après tout, tu as besoin de tous ces gens pour vivre. Au final, Ayden, que te réserve l’avenir ? Que veulent faire Tetratopia et les royaumes de toi et de tous ces gens ?


POUVOIR


Discrétion : L’invisibilité c’est quelque chose que beaucoup de personnes aimeraient avoir. Ce n’est pas pour te venter, mais ta capacité s’en rapproche pas mal ! Bon tu ne disparais pas vraiment, mais on ne te remarque pas, n’est-ce pas un bon début ? Tu peux te mouvoir au travers des foules incognito et fuir les problèmes en deux secondes.  Et puis tu peux faire ça aussi, même si ce n’est pas quelque chose de très bien vu. Mais si, tu sais ce que tu appelles « emprunter sans jamais rendre ».  Que ce soit lors de mission pour récupérer des trésors ou simplement parce que tu as faim et que tu es sans le sou. Il n’est pas parfait, mais tu l’aimes ce pouvoir.

Tu l’aimes même si tu en baves à cause de lui. Il faut savoir qu’il n’est pas parfait. Déjà, si on te touche alors que tu es invisible, la personne peut de nouveau te voir. Bye bye invisibilité. Ensuite l’utilisation répétée de la discrétion –et Dieu sait à quel point tu l’utilises pour tout et n’importe quoi- les effets secondaires arrivent. Ce n’est pas joli à voir, mais c’est pire pour la personne qui les subits. Quelques nausées et vertiges on peut se dire que tu t’en sors pas trop mal par rapport à d’autre. Malheureusement, ça ne s’arrête pas là… Quand tu commences à vomir, tu sais que la descente aux enfers est proche. C’est douloureux, trop douloureux. Tu étouffes à tel point que tu as l’impression de mourir. Ton corps ne semble pas apprécier le fait que tu trompes la vision des honnêtes gens. Alors à ce moment tu sers les dents et tu attends que cela passe. Tu n’as pas vraiment le choix, il n’y a rien à faire pour te calmer. Au fond ton pouvoir n’est pas si enviable quand on voit tous les à côté et pour quoi au final ? Juste prendre une pomme sans avoir à la payer…

Un peu de vous


Ton blaz' : Ren

Âge : 22 ailes de poulet

Comment as-tu trouvé le forum ? : Morgane bitch

As-tu une suggestion à nous faire ? : moins de rouge la prochaine fois 8D

Quelque chose de plus à nous dire à ton sujet ?   : Gloire au ...

Ayden Q. Campbell
Ayden Q. Campbell
Temnota
Messages : 9
Royaume : Temnota
Emploi : Chasseur de trésors
Dim 12 Aoû - 18:30
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Le Gardien

Félicitations ! Tu es validé(e) !


Ayden Q. Campbell 41862-mini


Ayden Q. Campbell

Et si on faisait comme si tu étais un membre tout à fait normal ? 8D
En tous cas, bienvenue officiellement dans le doux monde du rp qu'est Tetratopia ! (il est beau notre bébé hein ?)

Hrrm Hrrrm… recentrons-nous !

Que j'aime ton perso ! Ce petit Ayden, si attachant, si mignon, qui a vécu bien des choses injustes et terribles ! Il a pourtant su avancer, tirer profit de ses expériences, même si le poids du passé pèse encore sur son cœur et sur sa vie au quotidien.
On a vraiment là un petit monsieur intéressant qu'il me tarde de voir progresser sur le forum, et peut-être rencontrer quelqu'un qui lui donnera un peu d'affection…? Car oui, j'ai eu envie de le serrer dans mes bras tout au long de ta fiche ! J'aimerais qu'il vive heureux, qu'il se sente aimé. Qu'il réapprenne lui-même à s'aimer peut-être, à se sentir mieux dans sa peau.
Elle est d'ailleurs très bien écrite cette fiche ; j'ai toujours adoré ta façon de manier le "tu" et d'emboîter pensées et évènements aussi proprement. En tous cas, on vit avec lui, on ressent sa douleur, sa tristesse, son excitation,… Et même si c'est très long oui il faut admettre qu'on abuse un peu sur les pavés on ne décroche pas, on va jusqu'au bout, et on a envie de lire la suite !
Bref ! Il me tarde vraiment de pouvoir rp avec Ayden pour ça il va falloir que je finisse la mienne de fiche…

Gros keur sur toi et FÉLICITATIONS  Ayden Q. Campbell 2795782722

© CN.JUNE, NEVER UTOPIA
© TETRATOPIA

Le Gardien
Le Gardien
Individu Sacré
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Royaume : Le Sanctuaire
Emploi : Prendre soin du monde et de vous
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Lun 3 Sep - 19:39
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